ITW Lou Brouleau ► Je me suis remise en question sur le travail que je devais effectuer.

Publié par Anthony Duhamel sur 4 Février 2017, 10:30am

Catégories : #Interview

ITW Lou Brouleau ► Je me suis remise en question sur le travail que je devais effectuer.

A 21 ans, Lou Brouleau est une des joueuses françaises les plus prometteuses du circuit. Détentrice de 6 titres ITF en simple et 4 en double, solidement ancrée dans le Top 400, Lou est une jeune joueuse impressionnante de maturité qui reviendra avec nous sur son parcours, ses souvenirs, et évoquera ses objectifs. Rencontre avec une jeune femme de caractère, indépendante, profitant des bonheurs simples, c'est une personnalité attachante et étonnante que l'on vous propose de découvrir aujourd'hui.

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Anthony Duhamel ► Bonjour Lou ! Tu réalises un début de saison très encourageant, y a-t-il eu un déclic ou une évolution dans ton jeu qui expliquent cette belle dynamique ?

Lou Brouleau ► Oui j'ai fait un bon début de saison. Les tournois étaient relevés et j'ai plutôt bien joué. Je pense que j'ai été dans la continuité de ma période hivernale. J'ai pas mal bossé, mentalement aussi, et puis je me suis remise en question sur le travail que je devais effectuer aussi.

À Andrezieux, il t'est arrivé quelque chose de rare, une coupure d'électricité en plein match, comment as tu vécu cela ?

Ça m'a un peu fait bizarre parce que je me sentais de mieux en mieux sur les derniers points mais c'est comme ça. On a 30 minutes de coupure, on a pu sortir du terrain, alors j'ai pu aller voir mon entraîneur qui m'a dit "c'est comme s'il pleuvait, ça arrive" et il avait raison. C'était un autre contexte mais je n'étais pas en finale d'un grand chelem non plus.

Tu pars disputer plusieurs tournois en Australie en février, comment t'es venu ce choix de programmation ?

À vrai dire il n'y a pas beaucoup de choix en début d'année. J'avais envie de jouer des 25, j'étais déjà allée aux États Unis l'année passée, et on avait avec le centre d'entraînement cette idée depuis novembre, décembre. C'est des bons tournois, on va jouer un peu dehors alors on s'est dit "Allez, on part".

Tu as testé beaucoup de sports plus jeune, pourquoi avoir choisi le tennis ?

Je me suis déjà posée cette question c'est vrai, parce que je courais mieux que je ne jouais au tennis, mais ça me paraissait évident de jouer, et j'ai tout de suite joué avec la ligue, commencé à jouer des tournois nationaux importants, alors je me suis lancée.

Quel souvenir gardes-tu de ton premier titre ITF à Bahreïn en 2012 ?

J'en garde un très bon souvenir, je me souviens avoir eu mon match le plus difficile au premier tour (contre Anna Zaja 46 63 64), et avoir eu beaucoup de bonheur à chaque victoire engrangée.

Tu as déclaré "Chaque année, je ne fête pas Noël. J'ai quitté la maison à 11 ans et depuis, je m'entraîne tous les jours", c'est un peu le deuil d'une vie normale, non ?

Non, j'ai du dire ça je ne sais quand d'ailleurs, mais cette année j'ai voulu fêter Noël. Des fois c'est des choix de programmation aussi, parce que les européennes ne jouent pas forcément à ce moment là de l'année.
J'ai quitté la maison à 11 ans, mais je rêvais de le faire, je voulais qu'on me laisse tranquille !
Ma vie est différente mais je suis très heureuse comme ça, je ne m'ennuie jamais et j'apprécie encore plus les moments où je peux voir ma famille.

Une joueuse de tennis perd de l'argent chaque année tant qu'elle ne rentre pas dans le Top 200, as-tu l'impression d'avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête ?

Non je n'ai pas l'impression d'avoir cette fameuse épée au dessus de ma tête. C'est une réalité pour tout le monde et parfois on a du mal à s'ouvrir et se rendre compte que la copine biélorusse, elle est sûrement dans le même cas que moi. C'est un challenge. Faire de grandes études a aussi un coût.

Le changement de dotations opéré par l'ITF cette année, se ressent-il vraiment?

Ça se ressent un peu oui.

Ton papa Jacques a déclaré à TennisActu "Ma fille est brillante, c'est quelqu'un de très autonome et responsable. Elle a très bien compris que c'était aussi une école de la vie. Elle semble plus heureuse aujourd'hui et avec des gens qu'elle a choisis ", C'est important d'avoir des points d'ancrage lorsqu'on est si souvent éloignée de ses proches ?

C'est un gentil Papa je ne savais pas qu'il avait dit ça !
Oui c'est important d'avoir des points d'ancrage, d'avoir une stabilité. J'aime rentrer à Cannes et retrouver ma famille d'accueil, j'aime voir mes parents de temps en temps aussi mais tant que je suis bien dans mes baskets, et que je suis bien entourée je ne ressens pas le besoin de retourner voir mes parents etc... Le téléphone est important en revanche.

Une question que beaucoup de personnes se posent, à quoi pense t-on sur une balle de match ?

Je sais pas. Je dirais que ça dépend du match. On peut se dire "Ah, c'est la balle de match" ou rien des fois... on se répète nos objectifs. Ou bien "allez, c'est maintenant".. Je ne sais pas à vrai dire, je pense que tout le monde est différent

Quels sont tes objectifs à moyen terme ?

J'aimerais rentrer dans le top 200 avant la fin de l'année

Comment finances-tu une saison ?

Mes parents, la fédération, sponsorise me (cagnotte en ligne), et mon club.

Es-tu soutenue par des sponsors ?

J'ai un sponsor vestimentaire, Lacoste. Et je viens également de passer chez Tecnifibre.

Quels sont tes autres loisirs/passions ?

J'aime beaucoup regarder des films, aller au cinéma, courir.
J'aime passer du temps avec mon chien et me balader.
Faire du shopping aussi.

Que peut-on te souhaiter pour cette saison 2017 ?

Que je continue d'avancer (au classement mais aussi tennistiquement), une bonne santé, et puis souhaitez moi bon courage.

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