Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

This is Tennis '17

This is Tennis '17

Interviews, Pronostics, Bilans, Reviews...


Quand l'Italie se met en quatre...

Publié par Florent sur 16 Février 2018, 22:10pm

Quand l'Italie se met en quatre...

Lundi 11 septembre 2017. Le classement WTA paraît et il annonce une triste réalité pour l'Italie. Aucune joueuse transalpine dans le top 50 mondial en simple : une première depuis le 4 juin...2001, une époque où on payait encore en francs... Fin d'une ère? Oui, incontestablement. Car l'Italie a connu un âge d'or que le pays n'avait plus rencontré (ATP et WTA confondus), depuis Adriano Panatta, vainqueur à Roland Garros en 1976.
4 joueuses qui, durant une décennie, ont fait flotté le drapeau italien dans les sommets du tennis mondial. Et de quelle manière !

 

Francesca Schiavone, la pionnière. Celle qui a montré que tout était possible, qu'on pouvait gagner son 1er titre WTA après huit finales perdues, qu'on pouvait faire évoluer son jeu à plus de 25 ans, qu'on pouvait se sublimer pour son pays en Fed Cup et surtout qu'on pouvait remporter un titre du Grand Chelem à 30 ans, sans avoir dépasser les quarts de finale auparavant. Avec le sourire si communicatif d'une gamine en serrant dans ses bras la coupe Suzanne-Lenglen...

Francesca, c'était (même si elle joue encore...) un coup droit lifté, un revers à une main slicé puis de plus en plus recouvert, une attirance vers le filet et surtout, un mental de guerrière qui l'a vue remporter quelques matchs mémorables notamment en Grand Chelem : on peut citer l'Open d'Australie 2011 contre Kuznetsova, où elle sauva 6 balles de match dans une rencontre de plus de 4h ; Roland Garros 2015 contre la même adversaire avec un nouveau combat victorieux, ou encore l'Us Open 2003 où elle se qualifia pour les ¼ après une rencontre épique disputée sur 4 jours (!), pluie oblige, contre Sugiyama qui mena d'un set et break.

Ce sont peut-être le goût du combat et l'envie de revivre ces émotions qui font encore jouer Schiavone en 2018, à près de 38 ans.

 

Flavia Pennetta, le sang chaud. Comme Schiavone, elle a d'abord fait ses preuves en Fed Cup (que l'Italie a remporté 4 fois entre 2006 et 2013) avant de gravir les échelons, patiemment, malgré des blessures récurrentes, un jeu sans éclat apparent et des nerfs parfois fragiles (demandez à Louise Engzell, l'arbitre de chaise d'une rencontre France-Italie en 2009...).
Première italienne de l'ère Open à intégrer le top 10, puis couronnée en double en Grand Chelem, c'est à l'US Open qu'elle obtient, et de loin, ses meilleurs résultats (au moins 6 quarts de finale atteints en 8 ans) avec en point d'orgue un titre du Grand Chelem en simple remporté en 2015 contre Vinci, puis une sortie à la Bartoli, mais sans le retour...

 

Sara Errani, la mobylette. Petit gabarit, (très) petit service dont on se demande encore comment il ne lui a pas cassé le dos mais grosse volonté, inlassable relanceuse, bonne vision du jeu et inépuisable physiquement. Puisqu'on vous dit qu'il faut manger des pâtes avant un match...
Elle a connu 4 saisons fabuleuses, triomphant en Fed Cup, en double en Grand Chelem, atteignant au moins 7 quarts de finale dans les Majeurs dont une finale surprise à Roland Garros 2012 perdue contre Sharapova. Membre régulière du top 10 durant ces 4 années, elle a depuis disparu dans les profondeurs du classement même si elle vient de jouer en...Fed Cup ce week-end.

 

Roberta Vinci, l'atypique. L'intelligence et la vision du jeu, la volonté d'aller de l'avant avec ses coups à «l'ancienne» qui ont si bien perturbé la mécanique boum-boum des joueuses adverses.Une carrière correcte, qui l'a emmenée jusqu'au top 15 avec 5 titres du Grand Chelem en double : à 32 ans, Vinci pouvait être satisfaite.
Jusqu'à cet US Open 2015, où elle est parvenue en demi-finale en étant non tête de série puis a éliminé Serena Williams, à deux matchs d'un Grand Chelem calendaire. Le match d'une vie, reine d'un soir, joie immense que la finale perdue le lendemain contre Pennetta n'a pas entachée.Et quelle surprise ! Serena laissait passer la chance de sa vie tandis que l'italienne en profitait pour intégrer le top 10 quelques mois plus tard. Depuis, Vinci est redescendue sur terre, surface sur laquelle elle va faire ses adieux dans quelques semaines lors du tournoi de Rome...
 

Quand l'Italie se met en quatre...

Schiavone, Pennetta, Errani, Vinci : finalement, ces 4 joueuses ont en commun d'avoir atteint (ou frôlé) le Graal alors que personne ne s'y attendait. Au début du tournoi, qui voyait Schiavone remporter Roland Garros? Et Pennetta l'US Open? Qui aurait parié sur Errani en finale à Paris en 2012? Et Vinci atteignant celle de New-York trois ans plus tard? Chacune a fait sa perf' et est entrée dans l'histoire de son pays. Tutto è bene quel che finisce bene...

 

Et après ? Le présent se conjugue avec Camila Giorgi, transalpine la mieux classée avec son rang de 61ème mondiale. Elle peut viser beaucoup plus haut si elle parvient un jour à canaliser son jeu « tout feu tout flamme ». Le futur a peut-être pour nom deux joueuses qui ont joué en Fed Cup le week-end dernier : Jasmine Paolini, 22 ans et Deborah Chiesa, 21 ans, cette dernière qualifiant son pays pour les barrages du groupe mondial 1 en sauvant une balle de match contre Arruabarrena, 82ème mondiale.


A surveiller, car faire gagner l'Italie est souvent le commencement d'une belle aventure solo...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents